Hallage au barrage
Récit d'une navigation de 6 jours sur la Loire, du Bec d'Allier à Chinon, de 180 km à 100 m par jour : tout le détail d'une navigation peu ordinaire (jour 3)
La journée s'annonce longue, autant ne pas la commencer dans la précipitation.
EDF St Laurent nous communique brièvement que nous pouvons nous débrouiller tous seuls. La sécurité nous laissera au moins tranquille. Pas le même enthousiasme qu'EDF Belleville !
L'usage des tanks éprouvé à Dampierre lors de la convergence du Festival de Loire est reprise ici.
Portant facilement les 3,5 tonnes de Blandine, ils permettent de ne pas trop lever l'avant.
L'avant est ainsi monté, propulsé au moteur jusqu'à la dernière limite. Le puits moteur doit rester hors d'eau. Ce sera très limite.
L'amarrage de sécurité en patte d'oie est installé par Jean-Michel, arrivé seul pendant ce temps là.
Chaque temps d'action est séparé d'un temps de réflexion. Une bonne façon de ne pas perdre de temps.
L'objectif est clairement affiché : 200 m à franchir.
Cohésion, coordination, détermination seront indispensables
Les contraintes : un dénivellé de plus de 15m, 3,5 tonnes à monter, descendre et maîtriser, une voie bétonnée à peine plus large que le fond plat du bateau ... et surtout totalement défoncée sur 25 m en son milieu
Bien aidé par Jean-Michel, la montée sur les tanks et un revêtement des 50 premiers mètres propre et large est certes laborieuse mais efficace et rapide. Juste deux heures.
Le treuil manuel démultiplie les efforts mais nécessite une très forte et longue activité pour gagner mètre après mètre.
Le haut de la rampe est enfin atteint. Il est temps de placer Blandine sur de robustes rondin de bois.
Les tanks ne permettrons pas de passer les 25 m totalement défoncés à hauteur du barrage
Jean-Michel, dévoué jusqu'au bout doit s'absenter. En bon marin, il est aussi musicien et de concert dans une heure