Mantelot, portes vers Briare
L'arrivée sur Mantelot est discrète et se révèle à l'issu d'un demi-tour à contre courant.
L'ensemble est massif et majestueux à la fois. Il en impose également par ses marques de crues, tout en haut des ponts de l'ouvrage.
Benjamin, patron du Skibladnir tout juste mis à l'eau nous y attend en compagnie de l'éclusier en charge du site.
Le Fol' Allier est mis en configuration canal : les pare-battages sont mis en oeuvre côté tribord, un long bout de vingt mètres fixé à l'avant et maintenu et réglé depuis le poste arrière.
L'écluse est mise en eau progressivement. Il s'agit de transférer plusieurs centaines de mètres cubes le plus rapidement possible sans endommager le bateau, naturellement happé par la chute d'eau.
Après les trois écluses menant de la Loire au canal latéral de la Loire, nous retrouvons la Mignonette. Elle nous y attend paisiblement à l'écluse de l'étang, stationnée là depuis son éclusage du début de semaine.
Seb et Jeff, en compagnons attentionnés nous y attendent pour une pause réconfortante. La pluie s'installe. Décision est prise en commun de naviguer de concert jusque Briare.
Bibi et le Fol'Allier ouvrent la voie. Le canal par endroit totalement remis à neuf présente bien des dégradations de ses rives. Des fuites sont visibles ici ou là. La Mignonette suit à distance de sécurité, imposante dans la brume.
La longue procession arrive sur Briare par le pont canal. Aucun bateau n'est engagé. Bibi engage le Fol'Allier sur le bief étroit, sous le regard attentifs des quelques promeneurs présents, attirés par ces bateaux aux lignes traditionnelles.
Le port de commerce de Briare au sortir du pont canal sera le lieu d'amarrage. Onze heure de navigation. Une belle journée, une grande journée de partage.
La Mignonette entre au port. De main de maître, Seb assure l'accostage.
Partis après le vote, arrivé pile pour apprendre l'élection du nouveau président de la République, une journée parfaite. Les valeurs de partage l'emportent.
Il reste une centaine d'écluse jusqu'à Ostende, de long bief infinis ... et la traversée de Paris